La vente des églises n’est pas pour demain

RELIGION. Même si le regroupement des dix paroisses en inquiète plus d’un, elle ne changera pas l’état de leurs finances.

Tel qu’annoncé en mars, sept paroisses de la Nouvelle-Beauce et trois de Lotbinière joindront officiellement leur administration pour former qu’une seule et même Fabrique. L’évêque Gérald Cyprien-Lacroix a chois le nom de Sainte-Mère-de-Jésus, parmi les trois soumis par la population.

Cette nouvelle entité aura six marguilliers chargés de la garde et l’entretien de l’église. Ce nombre correspond au maximum prescrit par la loi sur les Fabriques.
Saint-Isidore et Sainte-Marie auront chacun leur marguillier pour les représenter sur le conseil. Saint-Sylvestre et Saint-Patrice-de-Beaurivage, Scott et Saint-Elzéar, Saint-Bernard et Saint-Narcisse, Sainte-Hénédine et Sainte-Marguerite se partageront chacun un poste en alternance.
Il y aura également quatre observateurs sans droits de vote pour les communautés qui ne seront pas représentées.

Le nerf de la guerre

Les finances resteront intactes. Les dépenses courantes, c’est-à-dire le chauffage, les réparations mineures et d’entretien seront déboursées à même le fond avant le regroupement, tandis que les frais communs (salaire des prêtres, l’administration, etc.) seront partagés au prorata de la population.

Les dépenses extraordinaires, c’est-à-dire celles correspondant à plus de 10% du fond (changement de la toiture, réparation majeure), devront passer par un processus différent. S’il y a assez d’argent, seule l’approbation du conseil de Fabrique et de l’Évêque est nécessaire. Autrement, «on n’ira pas piger dans les fonds des autres paroisses sans aller devant la population», explique l’Abbé Vallée.

Vente des églises

Il est certain que lors de l’épuisement des fonds ou le rétrécissement de la contribution volontaire annuelle (CVA), une réflexion s’enclenchera sur le futur des bâtiments patrimoniaux. «L’église n’est pas un musée. Notre mission n’est pas d’entretenir des bâtiments, mais de propager la foi», ajoute l’Abbé Vallée.

Services dominicaux

Tout ce qui touche aux messes ou aux célébrations dominicales ne seront pas affectées par le regroupement assure l’Abbé. Deux prêtres permanents, dont deux de Québec en renfort, se partagent les municipalités présentement. «Dans quelques années, il se peut qu’on soit lié avec la paroisse voisine, Sainte-Famille-de-Beauce», prévient toutefois l’abbé. La relève est maigre avec deux séminaristes aux études pour la prêtrise à Québec.

Les séances d’information pour les paroissiens auront lieu:
Le lundi 25 septembre à 19 h 30 à l’église de Sainte-Hénédine
Le mardi 26 septembre à 19 h 30 à l’église de Saint-Elzéar
Le mercredi 27 septembre à 19 h 30 à l’église de Saint-Bernard