Si vous en voyez un, vous en avez 100 000

Non, il ne s’agit pas d’une invasion, et l’envahisseur dont il sera question ici n’est pas un problème aussi répandu que les fourmis. Ceci étant dit, à cette époque de l’année, le tétranyque du trèfle a tendance à jouer les visiteurs indésirables dans les foyers d’habitation.

Selon Daniel Gingras, biologiste-entomologiste, les tétranyques du trèfle ont commencé à être très visibles au cours du printemps, en particulier dans la Beauce. « Avec la nature, on fait face à des mystères… », a-t-il affirmé. Claude Grondin, directeur général de Groupe Solex-Solutions Extermination, a lui aussi confirmé que les appels de clients sont fréquents cette année, notamment sur les territoires de Sainte-Marie, Saint-Georges et Saint-Éphrem.

De plus, M. Gingras informe que selon leur rythme de reproduction, on peut retrouver plus de 100 000 de ces bestioles autour d’une seule maison. Toutefois, il assure que l’acarien, qui se nourrit principalement de la sève des plantes herbacées (comme la pelouse et le trèfle), est complètement inoffensif. « Ça peut créer un effet de panique d’en voir autant, mais ils ne piquent pas, n’attaquent pas vos fondations et sont sans danger pour votre santé ou celle de vos animaux », dit-il, en soulevant qu’ils sont attirés par la couleur blanche (briques, pierres, contour des fenêtres…).

À l’opposé, aux dires de Michel Maheu, directeur général de l’entreprise Maheu&Maheu, les demandes de clients seraient ni plus et ni moins fréquentes que par les années passées. Tel qu’il l’explique, ces créatures presque microscopiques se manifestent surtout au début du mois de juin et à l’automne, souvent près des façades sud-ouest des résidences (pour profiter du soleil!). Les toits plats et les fissures dans les fondations sont aussi de bons endroits pour les repérer. S’ils se sont faufilés à l’intérieur, seuils de portes et cadres de fenêtres sont leurs stations balnéaires favorites.

Pour sa part, Simon Raby, directeur régional chez Abats Extermination, n’a pas non plus reçu un nombre significativement plus élevé de téléphones de Beaucerons inquiets. M. Raby croit aussi que les tétranyques du trèfle se montrent le bout du nez davantage à la fin du mois de juin et en juillet, ce qui fait que la bataille ne fait que commencer.

Le visage de l’ennemi

Le Tétranyque du trèfle, ou son nom scientifique bryobia praetiosa, mesure moins de 1 mm et est doté d’un corps ovale et rouge. Il ne possède pas d’ailes et ses deux pattes antérieures sont deux fois plus grandes que les six autres. Une femelle tétranyque du trèfle pond environ une soixantaine d’œufs, et ce, par parthénogenèse. En d’autres mots, la femelle suffit pour perpétuer l’espèce. Les œufs sont pondus dans les fentes de l’écorce ou dans les fissures d’habitations. Les œufs pondus au printemps éclosent à l’automne tandis que les œufs pondus à l’automne éclosent au printemps suivant. Enfin, pour prévenir l’intrusion de ces désagréables bibittes, mieux vaut s’entretenir avec un expert exterminateur.

*Source: www.abatextermination.ca