D’où sortent tous ces dindons?

Bon nombre d’automobilistes l’ont remarqué. De vision rare, il est devenu commun de pouvoir observer des dindons sauvages en bordure de l’autoroute 73, ou encore non loin de la route 173. Comment cela est possible? Voici la réponse du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

D’abord, un peu d’histoire. Le dindon sauvage (ou « meleagris gallopavo silvestris » pour les intimes) est natif du sud-est des États-Unis, du sud de l’Ontario et du Mexique. Au début des années 2000, et ce, sur une période de 10 ans, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs a mené une quarantaine d’opérations impliquant plus de 600 dindons. Ces opérations ont principalement eu lieu dans les régions du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de l’Outaouais.

Par contre, il s’agit d’animaux qui se reproduisent très rapidement, et l’hiver particulièrement doux a favorisé leur survie. En Chaudière-Appalaches, ils étaient auparavant installés du côté de Lotbinière ou en Beauce-Sud (de Beauceville vers Saint-Théophile), mais ils ont étiré leur territoire au fil des ans.

« Ce sont des machines! Ils se reproduisent vite et bien. Une femelle peut avoir de 9 à 12 dindonneaux », a commenté Jean-François Dumont du ministère, plus précisément biologiste responsable de la gestion de la faune terrestre pour la Chaudière-Appalaches.

Aujourd’hui, surtout tôt le matin ou en fin d’après-midi, les dindons sauvages montrent leurs plumes dans les vallées ouvertes, les boisées, les hautes terres et les champs. Ils sont devenus de vrais parasites agricoles. C’est pour cette raison que le ministère a mis au point le Plan de gestion du dindon sauvage au Québec 2016-2023, visant une exploitation optimale des populations de dindons sauvages dans les différentes régions du Québec. L’objectif est d’atteindre un certain équilibre en ce qui a trait à la présence acceptable de cette espèce.

Populaire auprès des chasseurs

En reculant de quelques années, soit en 2008, à peine 2277 permis pour la chasse au dindon sauvage avaient trouvé preneurs. L’an dernier, ce sont plutôt 12 269 permis qui ont été vendus.

« Pour les chasseurs, ça procure une émotion exceptionnelle, parce que c’est un animal extrêmement vigilant. C’est tout un défi! En plus, la chasse au printemps est rare. C’est un nouveau produit et les gens répondent bien », a affirmé M. Dumont. En dollars, les dépenses engendrées par les chasseurs pour la pratique de l’activité sont estimées à plus de 5 M$ annuellement.

Avis aux intéressés, la chasse au dindon sauvage est permise au printemps dès le vendredi 29 avril. Qui plus est, la région de Beauce-Nord est incluse dans trois différentes zones de chasse (les zones 3, 4 et 7 pour les connaisseurs). Mais attention, il ne faut abattre que les mâles!

 

Pour en savoir davantage, consultez le http://mffp.gouv.qc.ca, ou encore la page « Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs » sur Facebook.