Les mémoires de Gisèle en E

C’était durant une été. Je ne me souviens pas laquelle exactement. Je tournais en rond dans le chalet incapable de dormir.

La pluie tambourinait sur les vitres des fenêtres. À tel point que j’avais l’impression qu’elles allaient se fracasser et ne laisser qu’un empreinte de furie quand tout se calmerait.

Tout à coup, il y avait eu une grande éclair dans le ciel. Elle avait frappé un étable, celui situé à l’orée du village.

Je dois l’avouer; j’avais peur. Je faisais les cent pas dans la cuisine et ne regardant pas où je mettais les pieds, j’ai fini par tomber sur le vieux plancher de bois. J’ai récolté un écharde, je me suis fait mal à un épaule et je me suis retrouvée avec un éraflure à la joue droite.

L’orage continuait de plus belle. La rivière allait-elle déborder? Y aurait-il une inondation me rendant prisonnière des lieux? Pire, l’eau pourrait s’engouffrer dans le chalet. Aurais-je alors un échappatoire? Non! Impossible!

Je m’étais remise debout et craignant le pire, j’étais allée chercher du papier et un enveloppe. Au moins pourrais-je écrire quelques mots à mes deux enfants! Mais où avais-je la tête, bonté divine! Mon intention était inutile. Le message se perdrait dans cette tourmente et si jamais quelqu’un le retrouvait, il serait illisible, en lambeaux.

J’étais toujours sous l’impression d’avoir un épine en plein cœur quand je me rendis compte que la pluie s’atténuait. Je sortis dehors. L’eau atteignait la galerie. Il y avait bien deux escaliers, mais je n’en repérais pas une.

Peu importe! Je m’élançai dans ce qui ressemblait à un immense lac. Mes pieds s’enfonçaient dans le sol qui me paraissait comme un éponge. Je me sentais comme un épave, mais je continuais de progresser.

Maintenant, le courage me revenait. J’arrivais au bout de mes peines. De l’eau, il n’y en avait presque plus, elle ne me chatouillait que les chevilles et la pluie avait cessé.

Mais qu’allais-je dire à mes enfants? Je venais de connaître tout un épreuve. Je ne voulais pas être victime d’un engueulade pour m’être terrée, seule, au chalet. Je leur dirais qu’il avait plu, mais que je n’avais vécu aucune catastrophe. Le bruit de la pluie sur la tôle m’avait même apaisée, pourrais-je ajouter.

Qu’en est-il de cette histoire de Gisèle? Elle se veut tout à fait fictive. En fait, elle introduit des mots commençant par la lettre « e » écrits avec le mauvais genre et qui font l’objet de fautes courantes. Si vous avez le cœur à vous amuser, vous pouvez retracer les erreurs.