La « dude lit » est née

Les enfants et adolescents ont la littérature jeunesse, les gens plus âgés ont les œuvres classiques et les jeunes femmes ont la « chick lit », mais les jeunes hommes n’ont rien. L’écrivain beauceron Cold Berriganovitch y a remédié.

En novembre dernier, après un an de travail, paraissait en effet son roman « Carnet de Déroute – Une vie pour rien » aux éditions Mon Petit Éditeur. Côtoyant dans son travail principalement des hommes peu scolarisés (il est enseignant au Centre de formation en transport de Charlesbourg), il souhaite offrir à cette clientèle une littérature à la fois accessible et divertissante. « L’homme moyen de 20 à 50 ans ne lit pas parce qu’on n’a rien à lui offrir. C’est ma petite aspiration, écrire pour celui qui ne lit pas », a exprimé l’auteur de 41 ans.

De retour d’outre-tombe

Le héros du roman se nomme Manfred Stahl. Le personnage est d’abord né sur Facebook au tournant de 2006. Ne faisait pas encore confiance à ce site, il avait donné vie à un homme au caractère à la fois détestable et attachant. Plusieurs s’étaient mis à suivre religieusement ses réflexions. « J’aurais pu en faire un gourou, c’était inquiétant », a indiqué le Mariverain. C’est ainsi qu’il a fermé le compte, après avoir révélé la vérité à ses plus fidèles liseurs. Cold Berriganovitch informe cependant que ceux qui n’ont pas connu Manfred ne seront absolument pas perdus.

Quant à l’histoire, elle se déroule sur environ une semaine. Elle est écrite comme le serait un vrai carnet de route, avec date et heure à l’appui. « C’est un gars très ordinaire et de bonne situation qui décide de laisser tomber sa vie sécurisée pour écrire un livre », a-t-il expliqué. D’homme qui avait tout, il devient représentant sur la route et se lie d’amitié avec des personnes sans le sou. « C’est simple, sans sombrer dans le joual facile. C’est une littérature honnête. L’humour y est déjanté, particulièrement dans les tournures de phrases », a-t-il complété.

Petite particularité, le roman compte aussi des « off chapitres ». Il s’agit d’anecdotes permettant d’en savoir davantage sur le personnage principal, mais que le lecteur peut choisir de ne pas lire sans pour autant perdre le fil du récit.

Mentionnons enfin que l’idée d’écrire lui avait été fortement suggérée par son mentor, l’auteur Michel-Georges Micberth, décédé en 2013. « Il a été la seule personne qui a cru en moi. Le livre lui est dédié. »

 

Le livre est disponible au www.monpetitediteur.com, ainsi qu’en version électronique sur Archambault. Il est aussi possible d’obtenir une copie dédicacée en contactant l’auteur sur Facebook.