Elle menace le Havre l’Éclaircie

Nathalie Rehel de Saint-Georges a été déclaré coupable lundi d’avoir proféré des menaces de causer la mort et des lésions corporelles, ceci à l’endroit de l’organisme Havre l’Éclaircie, dont la mission est d’accueillir les femmes et leurs enfants victimes de violence. La dame de 54 ans devra se montrer coopérative pendant les 15 prochains mois, durant lesquels il lui sera interdit de se rendre ou de communiquer avec le Havre l’Éclaircie.

Le fait reproché est un appel téléphonique tenu le 13 février dernier, après que l’accusé ait vu refusé sa demande d’hébergement. Au cours de cet appel, selon une témoin, elle aurait notamment affirmé qu’elle allait massacrer la directrice de l’organisme et que « ça va faire boum ». Elle aurait aussi accusé le centre d’être « en concubine » avec les policiers et qu’elle afficherait sur sa fenêtre une note qui déconseillerait quiconque de faire appel à leurs services.

Une autre témoin a soulevé que sa demande d’hébergement avait été refusée justement à cause de son attitude agressive. D’autres ressources lui auraient alors été proposées.

« Je n’ai pas dit ces choses méchantes là », a affirmé Mme Rehel, en confirmant néanmoins avoir averti qu’elle afficherait dans sa fenêtre la note mentionnée plus haut.

À sa défense, son avocat Jean Berchmans Grondin a mentionné que le timbre de voix de l’accusé aurait pu créer une certaine ambiguïté dans son discours et ses intentions. Pas convaincu, le juge Hubert Couture a penché pour le témoignage plus précis des deux témoins.