La Beauce donne des ailes aux futurs pilotes

L’entreprise Grondair forme des pilotes depuis près de 40 ans mais pour continuer à offrir son expertise, il lui a fallu répondre à de nouvelles exigences. À cet égard, elle vient de conclure un partenariat avec le Cégep Beauce-Appalaches.

Il faut dire que l’école beauceronne accueille une majorité d’étudiants provenant de pays francophones européens et africains. Or, les institutions de pilotage doivent désormais posséder un statut d’établissement d’enseignement désigné pour se conformer aux nouvelles règles d’immigration du gouvernement canadien.

Recruter et former une clientèle internationale impliquait donc une association avec une école reconnue au Québec. L’entente entre les deux parties est effective depuis jeudi dernier 10 décembre. Grondair est même devenue la première institution de l’Est du Québec à répondre aux normes du Ministère canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration.

Les besoins sont énormes

Copropriétaire et directeur général de Grondair, Martin Nadeau explique : « Présentement, il n’y a pas assez d’étudiants autant au Canada qu’au Québec pour combler les retraites actuelles et futures des pilotes. Il y a donc une belle opportunité pour la relève en aviation. »

L’école beauceronne qui possède 40 avions et qui forme une soixantaine de pilotes par année est elle-même en manque de main d’œuvre. « L’été dernier, par exemple, nous n’avions personne pour prendre la relève si un pilote était malade », relate Martin Nadeau.

Pour les deux partenaires, cette association est gagnante grâce à la combinaison de l’expertise de chacun. De plus, les étudiants bénéficieront d’une valeur ajoutée : le Cégep leur permettra d’obtenir une attestation d’études collégiales, indique son directeur, Mario Landry.

On compte, au Québec, quelque 35 écoles de pilotage. Elles ne seront pas toutes associées à un établissement désigné. «Certaines vont disparaître, c’est sûr », estime Martin Nadeau.