Adopter, c’est pour la vie

Le Refuge Anni-Maux de Saint-Bernard déborde. Pendant que les besoins sont criants à l’établissement, des gens continuent d’abandonner trop aisément leurs animaux de compagnie.

Depuis sa création en septembre 2009, plus de 2000 chats ont été sauvés de la fourrière par le refuge. « Ils sont laissés en pension à la fourrière pendant de deux à quatre jours, alors j’essaie d’aller les chercher avant qu’ils soient euthanasiés », a affirmé Annie Bégin, propriétaire du Refuge Anni-Maux. Pendant ce temps, elle reçoit une trentaine d’appels et de courriels par semaine pour lui demander d’aller chercher d’autres chats. Parfois même, les gens vont jusqu’à laisser leur animal directement devant sa porte. « Pour certains, des animaux, ce n’est pas important… », déplore-t-elle.

Actuellement, elle abrite une soixantaine de chats chez elle. « Je ne sais plus où les mettre. Cette semaine, je ne pourrai pas aller à la fourrière, alors huit chats se feront euthanasiés et ce n’est pas de leur faute. » Pour s’en occuper, elle débourse environ 500 $ en litière tous les trois mois, sans compter des milliers de dollars en nourriture et surtout, en stérilisation.

Une opération nécessaire

Selon Mme Bégin, une chatte peut avoir quatre portées par année. Un couple de chats non stérilisés peut donc engendrer 20 000 descendants après cinq ans. « C’est pire que des souris. On ne le dira jamais assez », a-t-elle continué. Elle est d’ailleurs triste de constater que le prix d’une stérilisation varie entre 100 $ et 300 $ selon les vétérinaires. « Il faut les magasiner. »

Qui plus est, un chat non opéré peut développer des problèmes de comportement, tel qu’uriner dans un lit ou développer un cancer avant l’âge de sept ans. « Et c’est encore minoune qui paierait pour ça… Il y a beaucoup de bienfaits à la stérilisation. »

Mentionnons que le refuge est à but non lucratif. Afin de poursuivre sa mission, le 7 novembre prochain, un souper spaghetti bénéfice aura lieu à Sillery. Un calendrier devrait également sortir sous peu.

 

Pour en savoir plus, visitez le www.anni-maux.com.