Le personnel infirmier vote en faveur de la grève à 79 %

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a obtenu un mandat de grève rotative de trois jours de la part de ses membres du personnel infirmier. En effet, 79 % des membres ont voté en faveur les 20 et 21 octobre.

Soulignons que ce mouvement n’est pas affilié à celui du secteur public qui tiendra une journée de grève le 27 octobre. Lors de cette journée, ce seront plutôt les employés d’entretien, de ménage, de la cuisine et les proposés aux bénéficiaires qui seront en grève. Pour le personnel infirmier, les modalités de la grève rotative de trois jours qui vient d’être votée seront décidées prochainement par le conseil exécutif de la FIQ.

«C’est un mandat très fort que nous ont donné nos membres. Ça reflète le sentiment d’exaspération et de frustration à l’égard de ce que nous offre le gouvernement. C’est aussi un message très fort que les professionnelles en soins envoient au ministre de la Santé et au président du Conseil du trésor : elles ne sont pas prêtes à accepter n’importe quoi. Même s’il y a un peu plus de bonne foi du côté patronal depuis quelques semaines, nous sommes encore loin d’une entente de principe. Nous utiliserons tous les moyens de mobilisations et d’actions nécessaires pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il nous écoute et entende», a déclaré la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

Rappelons que la convention collective des membres de la FIQ, qui représente environ 62 000 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, est échue depuis le printemps dernier.

«Nous utiliserons le mandat qui nous a été confié au moment jugé opportun. Ce qui est clair, c’est que nous exercerons notre droit de grève sans nuire aux patients, et il en va de même pour tous les moyens de pression que nous avons privilégiés. Ils visent les dirigeants et les gestionnaires et non les patients», a conclu Régine Laurent.

Moyens de pression en pyjama

Outre la grève, le personnel infirmier a aussi décidé d’utiliser un moyen de pression vestimentaire pour faire passer son message, notamment en s’habillant d’un pyjama ou de pantalons de camouflage.