Non aux fusions, oui au partage à la MRC Robert-Cliche

Il n’y aura pas d’étude relativement à une fusion éventuelle de la MRC Robert-Cliche avec ses voisines du nord et du sud de la Beauce. Il y aura plutôt constitution d’un comité inter-MRC pour évaluer la possibilité de procéder à des partages ou mises en commun de dossiers.

Telle est la position que l’ensemble des maires de la MRC Robert-Cliche, sauf celui de Ville Saint-Joseph, ont endossé et présenté à l’occasion de leur assemblée du 13 octobre dernier à Beauceville.

«Commander une étude me donne l’impression qu’on changerait quatre trente sous pour 1 $. Chez nous, personne ne m’a dit qu’on voulait une fusion de MRC, mais on est d’accord pour qu’il y ait des économies», soutient le maire de Saint-Victor, Jonathan V. Bolduc.

«On est heureux comme ça et je crois qu’il faut travailler dossier par dossier, ce qui veut dire qu’on pourrait faire des mises en commun», lance à son tour la mairesse de Saint-Jules, Ghislaine Doyon.

Pour ce qui est du préfet de la MRC et maire de Saint-Alfred, Jean-Rock Veilleux, il estime important de conserver l’entité de Robert-Cliche. Le maire de Beauceville, Luc Provençal, ajoute que la MRC ne vit pas de problème particullier. Elle est en bonne santé financière. Dans un an, elle n’aura plus de dette et elle possède un très bon surplus financier. «Dans les résolutions acheminées à la MRC, il y a un élément qui revient : la mise en commun de services entre municipalités ou  MRC. Dans mon esprit, évaluer un partage d’expertises, il n’y a rien de dangereux là-dedans. D’abord, on doit commencer par s’assoir ensemble.»

À l’issue des positions présentées par les maires, il en est finalement résulté qu’on proposera la formation d’un comité regroupant des représentants des trois MRC avec un calendrier préétabli de rencontres et de sujets à aborder. Quels dossiers pourraient alors être privilégiés en premier? »On ne le sait pas. Cela sera à déterminer», dit le préfet Veilleux.

Le maire de Ville Saint-Joseph, Michel Cliche, qui avait avancé l’idée d’une étude de faisabilité a quand même continué à défendre sa position. «Je n’attendrai pas trois ou quatre ans avant qu’il se passe quelque chose et si, à ce jour, il n’y avait pas eu trois MRC en Beauce, la piste cyclable serait déjà faite d’un bout à l’autre.»

Il est aussi revenu sur la pertinence d’avoir, par exemple, des services multipliés par trois comme celui de l’évaluation foncière. À ce chapitre, Renal Roy, directeur de ce département à la MRC Robert-Cliche, mentionnait que même s’il n’y avait qu’un seul bureau d’évaluation pour la Beauce, les économies seraient minimes. Le nombre de dossiers à traiter et de ressources humaines nécessaires demeurerait le même. De plus, il faudrait quand même compter trois évaluateurs. Si deux d’entre eux avaient un titre d’adjoint, il en résulterait quoi? Des dépenses en moins de 15 000 $ à 20 000 $ en moins par année, peut-on estimer, selon M. Roy.

Face à la position des autres maires de la MRC, le maire Cliche avance que le comité à venir devra agir avec rigueur. Il y a une réflexion importante à faire et il est essentiel de resserrer les dépenses, avance-t-il.