Les Québécois contre la cigarette dans les parcs pour enfants

TABAGISME. Le 5 mai dernier, un projet de loi visant à renforcer la lutte au tabagisme au Québec a été déposé. Un sondage Léger a toutefois révélé que pour une bonne proportion des Québécois, on pourrait aller plus loin dans les restrictions sur l’usage du tabac en présence d’enfants.

D’après ledit sondage, près de neuf Québécois sur dix (87%) seraient d’accord pour qu’on interdise l’usage du tabac sur les terrains de jeux pour enfants. Et 72% des fumeurs eux-mêmes seraient d’accord avec une telle mesure.

La Coalition québécoise sur le contrôle du tabac, qui a mené le sondage, tentera «de convaincre la Commission de la santé d’adopter un amendement en ce sens [de l’interdiction de fumer sur les terrains de jeux] lors des audiences sur le projet de loi», a-t-elle fait savoir. La Coalition affirme qu’il y a un appui considérable envers les terrains de jeux sans fumée dans la mesure où quelques villes québécoises ont aussi demandé au gouvernement de prévoir quelque chose en ce sens dans le projet de loi.

Et dans cinq municipalités au Québec, il est déjà interdit de consommer des produits du tabac sur les terrains de jeux.

La Coalition salue toutefois le fait qu’il soit prévu dans le projet de loi d’interdire aux gens de fumer dans les voitures en présence d’enfants, une mesure qui est déjà effective dans toutes les autres provinces.

Emboîter le pas

Pour certains, dont la Coalition, le Québec a un certain retard en la matière. D’autres provinces, comme l’Ontario, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick interdisent déjà de fumer sur les terrains de jeux.

À Ottawa, notamment, il interdit de fumer dans les endroits publics.

«Il n’y a aucune raison de permettre l’usage du tabac sur les terrains de jeux pour enfants. Les résultats sont clairs: la société québécoise supporte cette mesure», avance Dre Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.

Pour cette dernière, adopter ce genre de mesure ne représenterait pour le Québec que de «rejoindre les autres provinces canadiennes, où [cela] existe déjà».

– Émilie Pelletier Grenier