À l’ère de la survie et de la mobilisation

Depuis un an, l’austérité du gouvernement Couillard s’est invitée à la Table agroalimentaire Chaudière-Appalaches (TACA). À tel point que l’organisme se retrouve présentement en mode survie.

Pour le président Normand Côté, le présent n’est pas rose, l’avenir non plus si les perspectives du développement régional demeurent ce qu’elles sont : sans vision politique, sans volonté sociale.

La TACA dont la mission consiste à promouvoir les produits alimentaires du Québec tenait son assemblée générale le 16 juin dernier à Sainte-Marie. Devant une quinzaine de personnes, le président renchérissait en disant que la TACA, victime de compressions budgétaires qui sont passées de 531 057 $ en 2012-2013 à 217 100 $ pour le présent exercice, a eu des choix douloureux à faire.

Dans cette veine, l’équipe de travail est passée de 12 personnes à trois. «On ne peut aller plus bas et incidemment, il est devenu difficile de faire progresser certains projets qui sont pourtant ciblés dans notre plan d’action.» Si rien ne se passe, les jours de la TACA sont comptés, soutient M. Côté. Un comité de financement a toutefois été mis en place, question de voir s’il est possible d’assurer une continuité.

Une seule note positive

Mobilisation. Ce mot caractérise également le dernier bilan annuel de la TACA. Au-delà des restrictions financières, un forum régional tenu en mars 2015 a créé une bouffée d’air frais, signale le président Côté en raison des encouragements fournis par les quelque 100 participants. Cela, ajoute-t-il, incite à se poser une question face aux orientations gouvernementales : «Peut-on réformer les organisations dédiées au développement du Québec plutôt que de les supprimer?»