Henri Nadeau démystifie l’art du sourcier

À 74 ans, Henri Nadeau de Vallée-Jonction vient de mettre le point final à un projet qui s’est échelonné sur une période de trois ans et demi. Il a publié un livre sur l’art du sourcier.

Don ou talent? Selon la croyance populaire, avance l’auteur : «Celui qui a un don est venu au monde avec ce talent et il n’a pas à étudier, mais s’il ne le cultive pas, jour après jour, année après année, son don va finir par s’éteindre comme un foyer qui manque de bois.» Aussi, dit-il, il faut être très décontracté quand on cherche. C’est là une condition à la réaction du système nerveux et à l’identification d’une source d’eau.

C’était écrit dans le ciel

Henri Nadeau a été mis sur le chemin des sourciers très jeune. Il avait neuf ans quand il avait aperçu un homme tirer l’eau avec sa branche d’arbre en forme de Y dont la pointe, à un certain moment, s’était mise à basculer vers le sol. Le sourcier courbait l’échine et l’écorce de sa branche fendillait sous l’effet de la tension. Il avait annoncé : «Il y a de l’eau ici.»

Quelques années plus tard, Henri Nadeau recevait, pour sa fête, un livre traitant du sujet. Cela allait être une véritable bougie d’allumage. Pendant des années, l’homme s’est intéressé à cette «science »; il a dévoré nombre d’écrits et il ne laissait pas passer une émission de télé parlant de radiesthésie (sensibilité de gens à des radiations qu’émettent différents corps).

À l’œuvre depuis 25 ans

C’est dans les années 1980 qu’Henri Nadeau a véritablement commencé à mettre son talent à profit. Il raconte être intervenu à Frampton, Saint-Malachie et Saint-Léon-de-Standon pour les recherches en eau potable de chacune des municipalités. Il se souvient aussi de cet agriculteur de Saint-Joseph qui, en plein mois de février, avait été victime d’une panne sèche alors qu’il devait subvenir aux besoins de 10 000 poulets.

Si un bon sourcier est capable de localiser une veine d’eau, il peut aussi détecter à quelle profondeur se situe l’or blanc. Pour ce qui est de la quantité, cela est moins précis, avoue Henri Nadeau, quoique dans le cas de Frampton, il avait estimé une production de 100 000 gallons à l’heure, soit 4 000 de moins que les données véritables. L’or, le cuivre ou le pétrole sont d’autres éléments que le tireur d’eau peut repérer.

Le livre intitulé Les secrets d’un sourcier a été imprimé en une centaine d’exemplaires au coût de 35 $ chacun. Les personnes intéressées peuvent se le procurer à la boutique du musée Marius-Barbeau de Saint-Joseph ou en appelant l’auteur à 418-253-5582.