Grand désarroi dans Le Petit 5e

Le projet de parc éolien à Frampton ne fait pas que des heureux. En effet, la fragilité des rangs au printemps et le passage constant de camions à benne a rendu la circulation très difficile pour les résidents de trois maisons du rang Le Petit 5e.

Il faut savoir que la remise en état des routes était prévue dans le contrat liant la Municipalité de Frampton à l’entreprise Boralex (promotrice du projet éolien). Or, si près de 3 km du rang ont déjà été réparés, il reste encore un tronçon d’environ 750 mètres à restaurer et c’est cette section qui pose problème.

« Depuis le début d’avril, c’est l’enfer. Boralex avait promis que les résidents auraient toujours un passage, mais c’est “impassable” même à pied. On n’a que des excuses et des promesses qu’ils ne tiennent pas », a affirmé Richard Giguère, dont la maison est située dans le rang Le Petit 5e.

Pire encore, pour la moindre sortie à l’épicerie, lui et sa conjointe Martine Dionne doivent se résoudre à emprunter des détours interminables, ceci après avoir reçu la permission de passer par un gardien du chantier. « On est misérable. Il faut que les gens de Saint-Sylvestre sachent ça afin que tout soit clair dans leur contrat avant que les travaux commencent », prévient M. Giguère.

En attendant que tout soit en ordre, Boralex a offert aux citoyens concernés de louer à ses frais des camions 4X4. « Ce n’est pas des 4X4 qu’on veut, c’est des chemins carrossables. Même les 4X4 restent pris… C’est une bataille de David contre Goliath », a commenté Mme Dionne, en ajoutant avoir contacté l’ensemble des ressources disponibles, mais que tout le monde semble avoir les mains liées dans le dossier.

« On demande donc l’ouverture de la Route Nugent le plus rapidement possible. On est capable de vivre avec le trafic. On ne veut pas parler contre le projet, on veut simplement pouvoir sortir de chez nous quand on veut dans des conditions sécuritaires », a-t-elle indiqué.

Le cauchemar achève?

« Quand les travaux ont commencé, la route a été grandement détériorée. C’était le désastre », a confirmé Jacques Soucy, maire de Frampton. M. le maire sait cependant que depuis le 18 mai, quelque 600 000 $ ont été investis par la compagnie pour reconstruire les rangs. « Les gens n’auront jamais eu de belle route comme ça! », dit-il.

En ce qui a trait à la dernière portion du chemin à retaper, M. Soucy informe qu’il faut laisser le temps à la boue de sécher avant de tout reconstruire. « On se donne deux à trois semaines pour laisser durcir la portion brisée. Oui, il y a eu des bouts difficiles, mais dans quelques semaines, ça va être de mauvais souvenirs », a-t-il conclu.