André Bélisle fait le saut en politique

L’écologiste André Bélisle fera la lutte à l’actuel député-ministre Steven Blaney dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis lors du scrutin fédéral qui aura lieu cet automne. Il portera les couleurs du Parti Vert du Canada.

Le président fondateur de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) quitte l’organisme qu’il a fondé il y a 33 ans pour se lancer sur la scène politique. Sa candidature a été officialisée lors d’une conférence de presse du parti, qui avait lieu le 18 mai à Québec.

M. Bélisle mentionne qu’il souhaite, par son engagement en politique active, défendre les dossiers environnementaux qui lui sont chers depuis 40 ans et qui selon lui sont en pleine régression depuis l’arrivée des Conservateurs au pouvoir. «En neuf ans, le Canada a régressé au niveau international et a perdu tous les acquis des 40 années précédentes. Nous sommes moins avancés en 2015 que nous l’étions en 1975», affirme-t-il d’emblée.

Outre la défense des dossiers environnementaux, M. Bélisle ajoute que plusieurs autres raisons l’ont incité à se lancer en politique, dont la défense de la logique et surtout de la liberté d’expression. «Avec le projet de loi C-51 qui va restreindre la liberté d’expression, les écologistes dont je suis passent pour des écoterroristes et ça, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Je n’accepte pas que l’on soit qualifié ainsi, car nous avons toujours défendu nos intérêts et idées de façon honnête. C’est de l’intimidation et les récentes enquêtes menées pas Revenu Canada contre une dizaine de groupes environnementaux dont l’AQLPA le prouvent», poursuit-il.

Économie et environnement

André Bélisle mentionne qu’il entend profiter des prochaines semaines pour constituer une équipe qui l’accompagnera aux quatre coins du comté. «J’entends rencontrer les gens et leur démontrer que l’environnement peut être un élément créateur d’emploi. Il faut mettre en place de nouveaux procédés et axer nos efforts sur les énergies vertes comme la biomasse, la biométhanisation ou l’éolien. Il faut arrêter d’investir dans les sables bitumineux qui fragilisent notre économie et se tourner vers la relance de nos régions. Cela doit passer par de nouveaux investissements en agriculture, en foresterie et autres», ajoute l’écologiste.

M. Bélisle a dit souhaiter que le fédéral fasse davantage appel à des industries comme la Davie pour la construction de navires marchands, ce qui permettrait selon lui de désengorger les routes et voies ferrées ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre.

S’il est contre le projet d’oléoduc qui doit passer dans Bellechasse, il se dit très favorable envers la venue du gaz naturel dont la combustion cause beaucoup moins de CO2 et qui est plus profitable pour les industries que le mazout. «Le gaz naturel présente un potentiel intéressant et c’est dommage que le fédéral ait été obligé de forcer la main du fédéral dans ce dossier», ajoute le candidat du Parti Vert qui est d’avis que les gens veulent du changement et ne demandent pas mieux que d’avoir des alternatives.