Les Joselois bénéficient d’un cours de retraite 101

AFFAIRES. Résumer l’univers des régimes de retraite en une quinzaine de minutes, voici ce que Sébastien Cliche, actuaire, offrait en prime aux gens venus assister à sa conférence mercredi dernier à Saint-Joseph.

Devant les membres de la Chambre commerce et d’industrie, Sébastien Cliche était l’invité du dernier déjeuner-reconnaissance de l’organisme qui se déroulait au Journel. Actuaire, le conférencier, natif de Saint-Joseph a comparé les régimes de retraite à une maison à trois étages.

Au premier, on y retrouve la pension de sécurité de vieillesse et le supplément de revenu garanti si cela s’applique. Le deuxième étage est meublé du Régime des rentes du Québec et le dernier abrite les épargnes personnelles où on peut aussi héberger les régimes privés offerts aux employés.

Dans ce dernier cas toutefois, fait remarquer Sébastien Cliche, un travailleur sur deux au Québec n’y a pas accès, ce qui implique deux millions de personnes. Pour combler cette carence, le gouvernement du Québec a instauré un régime volontaire qui s’implantera progressivement.

Justement spécialisé dans les régimes de retraite, Sébastien Cliche précise que les deux premiers étages de la maison regroupent 40 % des revenus anticipés à la retraite. Le troisième doit fournir 30 % d’entrées d’argent.

Si on veut avoir une idée plus juste  de l’effort personnel à consentir, une personne qui a aujourd’hui 30 ans et qui se retirera du milieu du travail à 65 ans doit économiser 8 % de son salaire annuel. À 40 ans, c’est 15 % qu’il faut mettre de côté.

De Londres à Montréal

Comme le veut la coutume lors des déjeuners de la Chambre, Sébastien Cliche a tracé un portrait de son parcours professionnel. «Étant un Beauceron de souche, mon anglais n’était pas fort au début de ma carrière. Quand je devais le parler, j’étais tellement gêné que je m’isolais dans un bureau pour discuter.» C’est pour cette raison qu’il a décidé de parfaire connaissances linguistiques en se rendant à Londres où il est demeuré pendant quatre ans.

Son travail étant de conseiller les clients, il est venu un temps où la bureaucratie trop lourde, au sein de la compagnie où il travaillait, s’est mise à l’ennuyer. Il a alors cherché à se tailler une place dans son domaine tout en étant à son compte, une voie qui le comble aujourd’hui. Son entreprise, campée à Montréal, a pour nom Avantages sociaux Delta.