«Petit bicycle va loin»

SAINT-JEAN-BAPTISTE. Le piano public accompagne la piste cyclable dans un duo endiablé à Saint-Joseph-de-Beauce, le 23 juin.

À intervalles réguliers, les coureurs et cyclistes, essoufflés, le sourire dans le visage, franchissaient la ligne d’arrivée au cours de l’après-midi, près de la halte Desjardins. «Nous avons eu 200 inscriptions pour l’ensemble des différentes courses. C’était vraiment une belle participation des gens», a décrit André Lambert, directeur des loisirs de Saint-Joseph. Les personnes inscrites ont parcouru 2, 5 ou 10 km à pied et deux parcours à vélo ont eu lieu dont un de 30 km jusqu’à Saint-Jules.

Après les activités sportives, les élus et citoyens ont inauguré officiellement la piste cyclable de 4,2 km avec une photo officielle. Quand je travaillais à la station de radio CJVL, on en parlait déjà, mais c’était une idée marginale», décrit Jean-François Routhier, animateur de la soirée.

«Le rêve commence à prendre forme. Je sais que certains d’entre vous sont impatients de l’avoir un jour. Ça s’en vient. Avec les élections qui arrivent, ils ont besoin de se bouger, a dit Michel Cliche, maire de Saint-Joseph qui a assuré que les taxes ne monteront pas à cause de l’investissement de la piste cyclable. L’argent provient du surplus accumulé et du pacte rural.»

«Je suis entré en politique en 2003 et à cette époque on parlait de faire un accotement et c’était trois à quatre fois le prix. Par contre, dès que le projet commence, il est difficile de l’arrêter» a dit Janvier Grondin, ancien député de l’Action démocratique du Québec de 2003 à 2012.

En 2007, Michel Cliche était l’un des seuls maires à s’opposer au front commun de trois MRC (Appalaches, Estrie et Montmagny) qui se positionnaient pour le maintien de la voie ferrée. «S’il faut qu’il y ait des trains, ils devront passer par l’autoroute. Le transport de nuit et parfois de produits dangereux ne sont pas pour le cœur d’une ville»

Piano public

Le 23 juin a aussi été l’occasion d’inaugurer le piano public, fruit d’une collaboration de Philippe Vachon, Pianos Bolduc, l’École de musique Symphonia, la Compagnie du Shack et plusieurs autres. «Après avoir joué avec Serge-André Jones un peu partout au Québec, je me suis demandé pourquoi Saint-Joseph ne pourrait pas avoir elle aussi son piano», a expliqué Philippe Vachon. L’artiste de Saint-Odilon, Aurélien Biet s’est occupé de l’extérieur du piano. Il a collé de vieux exemplaires de journaux provenant des archives de la ville afin de lui donner un aspect local et empreint de l’histoire de Saint-Joseph. «Ça m’a pris quelques jours les choisir et les coller. Il y en a même un qui remonte à 1932», a-t-il expliqué.

Le musicien d’expérience de L’Islet, Serge-André Jones, a animé la halte lors du 5 à 7 avec de la musique folklorique et des chansons à répondre. Le spectacle de la Saint-Jean-Baptiste s’est poursuivi en soirée avec Ti-Jul et Martin.